LUCAS CHEVALIER

Par redaction

16/08/2024

Gardien de but prometteur du LOSC Lille, Lucas Chevallier partage son parcoursexceptionnel en tant que footballeur professionnel ainsi que sa passion modeste pour la mode.À seulement 22 ans, Lucas a déjà traversé un chemin impressionnant, débutant dans un petitvillage avant de gravir les échelons jusqu'à devenir le gardien numéro un du LOSC.Rencontre avec un homme qui a su transformer son rêve en réalité.

Bonjour Lucas, Peux-tu nous raconter ton parcours qui t’as mené au football ?


J’ai commencé dans un petit village le football. J'ai été très bon et surclassé directement dans
un club meilleur de la région qui s'appelle l'AS MARCK. Et de là j'ai fait mes classes que ce
soit dans le foot ou le collège dans une ville qui s'appelle Blériot. Et juste après ça, je suis
parti en centre de préformation à un Pôle Espoir à Liévin qui sert à préformer les joueurs
avant de rentrer en centre de formation.
J'y suis resté 2 ans, et j'ai passé mon brevet. Ensuite, j'ai intégré directement le centre de
formation au LOSC où j'ai fait 3 ans d'internat. Entre-temps, à l'âge de 16 ans, j'ai signé mon
premier contrat professionnel et à la sortie directement j'ai re-signé mon deuxième contrat
professionnel. C'est à ce moment-là que je suis parti dans la vie active, j'ai dû prendre mon
appartement etc., et j'ai intégré officiellement un groupe professionnel.
Par la suite, j'ai été prêté au club de Valenciennes en 2ème division pour faire mes classes à
l'âge de 19 ans pour ensuite revenir après une saison aboutie, et devenir le gardien numéro 1
du LOSC.

Le foot a-t-il toujours été une passion pour toi ? Le poste de gardien aussi ?

Je suis issue d’une famille de footballeur, forcément J4AI baigné directement dedans et
traîner à tous les stades de foot. Mon père était joueur entraîneur, donc je le suivais
naturellement. Je suis devenu gardien par hasard avec un blessé dans mon petit village dans la
catégorie au dessus de la mienne. J'ai directement aimé ce rôle, un peu différent.

A quel moment le foot est devenu sérieux pour toi ?

C'est devenu vraiment sérieux au moment où j'ai quitté la maison à l'âge de 12 ans et demi,quand je suis parti en centre de préformation. Là, tu quittes les parents, tu es jamais chez toi,tu t'entraînes tous les jours, et c'est à ce moment-là qu'on prend conscience qu'il y a peut-êtrequelque chose à faire. Tout en sachant que c'est difficile, et même en faisant tout ça, ce n’estpas gagné d'y arriver.Donc j'y suis allé avec confiance, sans pression aussi, et naturellement avec mes qualités. J'airéussi à arriver en haut, saisir aussi les opportunités quand elles se sont présentées. Car jepense que c'est ça aussi le sport de haut niveau : tu peux avoir tout le talent du monde, mais situ ne gères pas la pression et ce qu'il y a autour avec les opportunités qui se présente, ce seradifficile d'atteindre tes objectifs. Donc j'ai su le faire au bon moment.

Comment se fait la prise de conscience de ton coté ?

Le moment où tu prends conscience que là, t'es en passe d'y arriver, c'est le premier contratprofessionnel. Tu deviens pro, ça devient ta profession. Tu commences à gagner un peud'argent. Ça devient ta priorité. C'est un contexte aussi à gérer, Il est important de garder lespieds sur terre quand on est aussi jeune, 16 ans pour ma part.

Comment quand on est aussi jeune, on accueille ce premier contrat ?

Je pense que la première des choses pour ne pas perdre la tête, c'est l'entourage, c'est la
famille. Si tu as des gens qui sont là pour toi, pour ta réussite personnelle. Il n'y aura pas de
soucis particuliers. Et après, je pense que c'est aussi avoir une conscience soi-même de ce qui
est bon et pas bon tu as le droit de faire des excès comme tout le monde mais il faut savoir
peser le pour et le contre mais ça passe par l'éducation si l'éducation.

Comment entretiens-tu la relation avec ta famille ?

À partir de l'âge de 12 ans et demi, quand tu pars pour te consacrer au football, tu vois ta
famille une fois par semaine au maximum. Sinon, c'est plutôt une fois toutes les deux
semaines, et le reste du temps, on maintient la relation par téléphone. Mon père, qui aime bien
me suivre, venait voir pratiquement tous mes matchs le week-end quand ce n'était pas trop
loin. Je pense que c'est quelque chose que tu dois gérer, mais c'est aussi aux parents de le
gérer. Laisser partir son fils ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple. Il faut avoir confiance et
être sûr que tout va bien se passer. Dans ma famille, on a eu l'expérience avec mon frère, qui
est parti dans un centre de formation aussi.

Comment as-tu géré ton arrivée aussi jeune dans une grande équipe ?

Comment as-tuété accueilli par les dirigeants, les entraîneurs et tes coéquipiers ?La meilleure façon de s'intégrer est de le faire tranquillement, sans faire trop de bruit. Tuviens, tu t'entraînes, tu ne te fais pas remarquer en dehors du terrain. Si quelqu'un doit te direquelque chose, c'est parce que tu fais quelque chose de bien sur le terrain. Ton comportementet ton attitude doivent être irréprochables tout le temps. Ensuite, les joueurs et le staffcommencent à avoir du respect pour toi, à te considérer, et à te parler davantage.Dans tous les vestiaires, tu es obligé de prouver tes compétences sans parler, pour ensuite êtreaccepté. Je pense que j'ai bien fait ça et rapidement, je me suis senti à l'aise. Les premiersentraînements, tu ressens la pression parce que c'est du haut niveau et tu veux faire bonnefigure. Tu as envie de saisir les opportunités qu'on t'offre, tout en sachant que le niveau estbien plus élevé. C'est un processus qui peut être stressant, mais une fois que tu l'as passé, c'estgratifiant.

As-tu des ambitions particulières en tant que joueur ? Des championnats ou des
trophées que tu aimerais remporter ?


Forcément, j'aimerais gagner tout ce qui est possible. Il y en a qui réussissent à tout gagner, et
d'autres qui ne gagnent rien, même en étant de grands joueurs. Je pense qu'il faut faire les
bons choix au bon moment, choisir la bonne équipe et tomber au bon endroit. Parfois, tu
arrives après une génération dorée qui a tout gagné, et les choses changent. Mais j'aimerais
tout gagner. L'Euro, la Coupe du Monde, la Ligue des Champions… On verra bien.

Quel est ton rapport à la mode, surtout en collaborant avec Puma, qui allie
sport et mode ?


Oui, je m'intéresse à la mode. Chaque jour, que ce soit pour une tenue classique ou quelque
chose de plus remarqué, je prends soin de préparer mes habits la veille. Il y a une recherche,
une sensibilité à l'harmonie entre les pièces. Peu importe où je vais, même pour faire les
courses, je veille à l'accord entre les vêtements. J'aime beaucoup la mode, mais je suis
conscient qu'il y a des choses que je ne peux pas porter, même si je les trouve belles sur
d'autres. Il faut adapter sa corpulence et son physique à la mode que l’on veut.

Quel genre de look tu aime ?


J'aime les tenues classiques et épurées, mais je me laisse parfois emporter par des choses plus
fantaisistes. Je suis encore jeune, ma créativité et mes goûts en matière de mode peuvent
encore évoluer. J'observe souvent les gens dans la rue. Mon but, c'est d'être présentable en
toute occasion.

Les gens te reconnaissent-ils maintenant dans la rue ? Comment gères-tu ta popularité
dans ta vie quotidienne ?

Oui, à Lille, peu importe où je vais, je ne peux pas y échapper. Je fais mes courses dans mon
supermarché local, et tout le monde me connaît maintenant. Les caissiers, les employés savent
qui je suis, mais ce sont surtout les clients qui me reconnaissent. Parfois, il y a des nouveaux
clients qui demandent des photos, c'est marrant. Mais je sais que je n'irai pas faire mes courses
en plein centre-ville de Lille, c'est impossible. Même si je prends le temps d'aller boire un verre en terrasse, c'est toujours agréable d'être sollicité. Cependant, parfois, tu veux un peu d'intimité, pouvoir faire ce que tu veux sans être jugé ou photographié. C'est un peu la rançon de la gloire, tu dois compenser cela par le fait de toujours être présentable, parce que tu sais que tu vas être regardé.